Contribuer à la recherche scientifique

3 min
Gabrielle Dupuy

Un article paru dans ViraGe n°17, mars 2024.

Les patient·es végés reçoivent très souvent des avis défavorables sur leur choix de ne plus manger de viande, de poisson ou de produits laitiers. Une des raisons de cette situation est probablement le manque d’études scientifiques qui permettraient d’observer et d’analyser l’état de santé des personnes strictement végétaliennes, sur une durée suffisamment longue. Participer aux grandes études nationales est l’un des moyens de faire évoluer les connaissances, et de faciliter la mise à jour des recommandations de santé officielles.

Le french gut

Inspiré du mot anglais qui désigne les entrailles, le nom de cette étude annonce son objectif : mieux connaître les particularités des microbiotes intestinaux présents en France. Menée par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, cette recherche a pour intention finale de développer des thérapies personnalisées pour traiter certaines maladies en constante augmentation (diabète, obésité, cancers, allergies, maladies intestinales inflammatoires…)
Au-delà de l’avancée thérapeutique, Le French Gut nous intéresse particulièrement car il répertorie des données précises par groupe d’habitudes alimentaires. Car même si on observe une standardisation de l’alimentation, il est possible de distinguer des différences régionales significatives (cuisson à l’huile dans le Sud, au beurre plus au nord par exemple), ainsi que des disparités selon les catégories socio-professionnelles, les possibilités d’accès à une nourriture saine… ou la pratique d’une alimentation plus ou moins végétale.
Notons que sur le site lefrenchgut.fr, l’INRA prodigue les mêmes conseils que l’AVF pour prendre soin de son microbiote intestinal : « Notre alimentation est un levier de première ligne. La façon dont nous mangeons impacte notre microbiote intestinal et notre corps. Plus la composante végétale de notre alimentation est variée et saine, plus notre microbiote est diversifié et capable de nous protéger des bactéries pathogènes, des infections virales et autres maladies. »
En savoir plus et participer à l’étude : lefrenchgut.fr

Nutrinet santé

Autre étude participative, Nutrinet a été lancée en 2016 afin de mieux évaluer les liens entre la nutrition et la santé, et d’identifier des facteurs de risque. Elle présente la particularité de suivre une très grande cohorte de volontaires pendant plusieurs années, en intégrant à ses critères de nombreux paramètres : pratique sportive, tabagisme, antécédents de santé, consommation d’aliments bios… L’équipe qui pilote cette étude est notamment à l’initiative du Nutri-Score. En décembre dernier, une recherche menée dans ce cadre s’intéressait aux risques d’exposition aux pesticides dans le cadre d’une alimentation de plus en plus végétale : il en ressort qu’un régime plus végétal a de nombreux avantages nutritionnels et écologiques… mais aussi que les conséquences de l’exposition aux pesticides par l’alimentation sont encore trop peu prises en compte. Et ceci ne concerne pas que les végés !
Devenir Nutrinaute : etude-nutrinet-sante.fr

 

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