Chiffres et infos clés

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Les infos et données indispensables pour comprendre les enjeux liés au modèle agricole et alimentaire, et argumenter autour de soi.

État des lieux

  • La production de viande a été multipliée par 5 à l’échelle mondiale entre 1961 et 2018.

Source : Heinrich-Böll-Stiftung, Friends of the Earth Europe and BUND, Meat atlas, 2021, p. 13.

  • La consommation de viande connaît d’importantes disparités au niveau mondial : 68,6 kg en masse nette dans les pays développés, par personne et par an, contre 26,6 kg dans les pays en développement.

Source : Heinrich-Böll-Stiftung, Friends of the Earth Europe and BUND, Meat atlas, 2021, p. 12.

  • En France, la consommation moyenne de viande par personne était de 84,5 kg équivalent carcasse1 en 2020. Cette consommation par tête a globalement diminué entre 1999 et 2013, avant de repartir à la hausse entre 2013 et 2018 puis de diminuer entre 2018 et 2020. À l’échelle nationale, la consommation de viande a globalement augmenté sur cette période.

    Source : FranceAgriMer, Synthèses conjoncturelles n°376, juin 2021

  • La viande, les produits laitiers, les œufs et les poissons d’élevage représentent 37% des protéines et 18 % des calories ingérées au niveau mondial, mais ils mobilisent 83 % des terres agricoles (à travers les cultures destinées aux animaux d’élevage mais aussi et surtout les pâturages), et contribuent pour au moins 56 % aux diverses émissions polluantes liées à l’alimentation.
    Source : Poore et Nemecek, “Reducing food’s environmental impacts through producers and consumers”, Science, juin 2018. DOI: 10.1126/science.aaq0216
  • À l’échelle mondiale, l’élevage est responsable d’environ 18% des émissions de gaz à effet de serre, ce qui représente davantage que le secteur des transports (I4CE, 2019). Par ordre décroissant d’importance dans ces émissions, les gaz entériques des ruminants, leurs déjections, la culture et le transport des aliments pour les animaux, et la déforestation (FAO, 2013).

(schéma issu du rapport Élevage et climat publié par l’AVF en 2015). Sources : I4CE, Politiques alimentaires et climat : une revue de la littérature, 2019. FAO, Lutter contre le changement climatique grâce à l’élevage, 2013. 

  • 60% des nouvelles maladies infectieuses humaines sont d’origine animale. Les élevages intensifs favorisent l’apparition de nouveaux virus.
    Source : Organisation mondiale de la santé, bureau régional de la Méditerranée Orientale, “Zoonotic disease: emerging public health threats in the Region”
  • On estime que dans les pays développés, 50 à 80% des antibiotiques sont administrés aux animaux d’élevage. Cela contribue au phénomène de l’antibiorésistance.
    Source : M. Cully, “Public health: The politics of antibiotics”, Nature n°509, 2014. DOI: 10.1038/509S16anature.
  • ​​L’alimentation est le troisième facteur de cancers liés au mode de vie et à l’environnement. Ainsi, 18 781 nouveaux cas de cancers en 2015 sont attribuables à une alimentation insuffisamment végétale. Parmi ces nouveaux cas, 61 % sont liés à une trop faible consommation de fruits et de légumes et de fibres et 34 % à une trop forte consommation de viande rouge ou transformée.
    Source : Santé Publique France, “Nombre et fractions de cancers attribuables au mode de vie et à l’environnement en France métropolitaine en 2015 : résultats principaux”, Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire n°21, 2018.
  • Les personnes qui consomment le plus de viande rouge (boeuf, veau, agneau, porc…), soit 100 grammes par jour ou plus, voient leur risque de développer un cancer augmenter de 30% par rapport à celles qui en mangent le moins (40g/jour). Source : étude NutriNet-Santé.
  • En France, les catégories les moins favorisées sont celles qui consomment le plus de viande (151 grammes par jour en moyenne pour les ouvriers contre 113 grammes pour les catégories les plus favorisées).
    Source : ANSES, Étude individuelle nationale des consommations alimentaires 3 (INCA 3), 2017.

 

Nécessité et pertinence d’un changement

  • En France, les émissions de gaz à effet de serre s’élèvent à environ 10 tonnes C02e par personne et par an, soit 5 fois plus que le budget de 2 tonnes nécessaire au respect de l’Accord de Paris, qui permettrait d’éviter un emballement du réchauffement climatique. En mangeant de la viande rouge seulement une fois par jour, notre seule alimentation dépasse ce budget de 2 tonnes.
    Sources : Carbone 4 ; ADEME.
  • Manger bio est bénéfique en matière de santé individuelle, en outre le mode de production biologique est plus respectueux pour la santé des agriculteurs et émet moins de pollutions locales, cependant passer à la bio sans changer le contenu de son assiette augmente son impact climatique. Il est donc indispensable de réduire la consommation de produits animaux.
    Source : Solagro, Le Revers de notre assiette, 2019.
  • Pour le climat, le passage à un régime végétarien est le geste individuel le plus efficace.

Source : Carbone 4, Faire sa part ?, 2019.

Notes

  1. La masse « équivalent carcasse » inclut non seulement la masse nette consommée, mais aussi les os et produits d’abattoir non consommés par l’alimentation
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