Cancers : les alimentations végétales sont protectrices

Une alimentation végétarienne et, surtout, végétalienne réduit significativement les risques de cancers : c’est la conclusion d’une étude parue en août 2025 dans l’American journal of Clinical Nutrition. Ce qui rend cette étude particulièrement significative ? Les observations ont été réalisées pendant plusieurs années sur une large cohorte de 79 468 personnes, appartenant à une communauté pratiquant un mode de vie sain, parmi laquelle les végétariens et végétaliens sont largement représentés.
Cette étude, commencée en 2002 par la Loma Linda University, a été menée pendant plusieurs années auprès de 80 000 Étatsunien·nes et Canadien·nes faisant partie de l’Église adventiste du septième jour, une confession chrétienne protestante dont le mode de vie exclut quasi totalement la consommation de cigarettes et d’alcool. Cette population a donc un risque moins élevé de développer un cancer que le reste de la population nord-américaine, de l’ordre de 30%, ce qui permet de mieux mettre en évidence l’incidence de l’alimentation sur les types de cancers visés par l’étude.
Plusieurs groupes ont été distingués : végétaliens, ovo-lacto-végétariens, pesco-végétariens, flexitariens (appelés “semi-végétariens”, consommant viandes et poissons moins d’une fois par semaine mais plus d’une fois par mois), et non-végétariens.
Le végétarisme réduit le risque de cancer de 12%
Les résultats ne montrent pas d’écart significatif pour les flexitariens : ces données ont donc été écartées.
Principale conclusion : toutes les alimentations végétales (végétalienne, ovo-lacto-végétarienne et pesco-végétarienne), réduisent le risque de cancer de 12%. Ce chiffre est obtenu une fois tous les autres facteurs corrigés (âge, sexe, antécédents médicaux, niveau d’éducation, activité physique, appartenance ethnique…). Pour les pesco-végétariens, la diminution est de 11%, et pour les ovo-lacto-végétariens de 9%.
Pour certains cancers, la protection est encore plus importante : moins 45% de cancers de l’estomac, moins 25% de cancers lymphoprolifératifs, et moins 21% de cancers colorectaux chez les végétariens.
À l’opposé, aucun cancer n’est plus fréquent chez les végétariens que chez les non-végétariens.
Le régime végétalien est encore plus protecteur
Le bénéfice global est particulièrement important pour les végétaliens : le risque de développer un cancer est réduit de 24%. Cette protection chez les personnes végétaliennes est plus marquée pour les cancers du sein et de la prostate : le risque est réduit de 31% pour les cancers du sein chez les jeunes (26% chez les plus âgés), et de 43% pour les cancers de la prostate chez les personnes les plus jeunes.
Des résultats solides
Cette étude est notable à plusieurs titres : la taille considérable de sa cohorte, la durée des observations (8 ans en moyenne par personne), la diversité ethnique, le grand nombre de personnes végétaliennes intégrées à l’étude, la stabilité des modes alimentaires de la population (qui conserve la même alimentation pendant plusieurs années, en moyenne 14 ans pour les végétaliens, 19 ans pour les pesco-végétariens, 30 ans pour les ovo-lacto-végétariens, et 36 ans pour les non-végétariens), la catégorisation des différentes alimentations végétalisées, et le nombre de pathologies considérées. Elle confirme les bénéfices pour la santé de la végétalisation de l’alimentation, et met en lumière la corrélation entre moindre consommation de produits d’origine animale et moindre risque de nombreux cancers.
La santé est une des nombreuses raisons de végétaliser son alimentation. Pour passer à la pratique, l’AVF met à disposition toutes les informations utiles à l’amélioration des habitudes alimentaires : retrouvez sur vegetarisme.fr notre documentation sur les nutriments et les recommandations alimentaires, piochez des recettes sur 123veggie.fr et bénéficiez de l’expérience des groupes locaux !